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Le Cahier de mon Père
Journal écrit par mon père (né en 1904), de 1929 à sa mort (1969),

plus principalement jusqu'en 1946 : <<Mes pensées et mes idées,

              un peu de tout, au fil des jours>.

(une retranscription peut vous être envoyée gratuitement : contact)

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Ce cahier, s'il n'est pas une œuvre littéraire en soi, il est, comme a témoigné un de mes amis, au-delà du style et des maladresses, une voix forte qui tranche par sa sincérité, son idéalisme. Il est un témoignage humain sur une période de l'histoire de France (l'auteur relate sa captivité, heureusement seulement de quelques mois, et parle également de son lien avec la résistance), le témoignage d'un ouvrier pour qui :<< Lire : c'est nourrir son esprit. Écrire : c'est le faire vivre. >> Une pensée à transmettre qui, entre autres, pour moi, permet de faire un lien entre spiritualité et démocratie, lien si complexe et si nécessaire à découvrir de nos jours.

Ce cahier est cartonné, éraillé, au côté effiloché. Je l'ai lu après le décès de mon père.

Je l'ai mis dans une armoire-bibliothèque. Et j'ai enfoui son contenu en moi avec mes souvenirs d'enfance, d'adolescente et de jeune adulte.

En 2012, j'ai décidé de "dialoguer avec lui" et j'ai écrit « Le Cahier Désenfoui » (présentation ci-dessous). En même temps je décidais de l'inscrire dans le domaine public.

En 2013 il trouvait sa place à l'APA (Association Pour l'Autobiographie : http://association.sitapa.org/accueil.php). Association qui met gratuitement à disposition des histoires humaines qui pourront ainsi être gardées en mémoire pour les nouvelles générations. Il y est consultable. J'ai joint à ce cahier une partie des lettres d’amour entre mon père et ma mère.

Ce cahier était accompagné d'un dossier relatif au "Comité de Libération" de la commune de Corbelin dont mon père a été maire de 1944 à 1969. Également en 2013, j'ai fait don de ce dossier au « Musée de la Résistance de l’Isère » à Grenoble. Considéré comme archive rare, il y est répertorié sous le nom de mon père et communiqué aux chercheurs intéressés.

Ma sœur Michelle étant décédée en mars 2019, je trouvais quelques photos et objets concernant nos parents, en particulier des médailles reçues par mon père. Médailles prouvant, s’il l’était nécessaire, son grand dévouement au genre humain. Étant la dernière d’une lignée, je décidais alors de confier tous les « objets et textes en ma possession» concernant la vie (au sens large) de mon père à une association d’archivistes, que je remercie pour cela.

Je viens d'apprendre (juillet 2021) que cette association a confié les archives de mon père aux archives départementales de l'Isère. Ce service d'archives va les accueillir de façon pérenne, afin qu'elles retrouvent leur contexte local et soient conservées dans les meilleures conditions. Ceci étant un signe de reconnaissance que leur intérêt va au-delà d'un contexte familial.


Ma profonde gratitude va vers celles et ceux, qui par leurs encouragements et leurs conseils, m'ont permis d'aboutir à cette solution,

de "désenfouir" ce cahier et d'en rendre le contenu public.

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Et voici l'INTRODUCTION DU
CAHIER DÉSENFOUI

un lien ancestral,

un hommage spirituel d'une fille à son père.
par Mireille DUPRAZ

 

 

INTRODUCTION

«Lire c'est nourrir son esprit. Écrire c'est le faire vivre».

Une pensée de Cahier Désenfoui : a-t-elle un auteur plus célèbre ?

J'avoue mon ignorance en ce premier janvier 2012, année où le douzième jour de ce mois, j'aurai 70 ans.

Dix fois l'âge de raison ! De folle sagesse ?

 

Il ne veut plus être enfermé dans une armoire, le journal intime qui s'écrivait chaque fin ou début d'année. Il demande sa divulgation.

Il a déjà été déterré : «à la suite des événements du 12 juin 1944, j'ai enterré ce livre, ce qui l'a détérioré». Et il s'est reconstitué sous le stylo de son concepteur.

Ce livre est cartonné, éraillé, au côté effiloché. Je l'ai lu après le décès de mon père. Et j'ai enfoui son contenu en moi avec mes souvenirs d'enfance, d'adolescente et de jeune adulte.

 

Comme une graine au milieu de multiples ferments, d'un magma, il a cheminé, s'est enraciné. Après une très longue gestation il demande à naître, renaître, à exister à part entière comme principal personnage, acteur de nouveaux écrits. Ce personnage, permettez-moi de le baptiser, de le nommer et prénommer "Cahier Désenfoui". "Désenfoui" car comme racine il a louvoyé, a serpenté, s'est redressé sous l'effet de résonances, et comme une tige qui se pointe hors de terre, il s'est hissé par lui-même, il s'est "désenfoui" pour montrer ses feuilles et ses fleurs et porter ses fruits. Il est la résurgence d'un père trop admiré, trop admirable, d'une rencontre aux couleurs d'or vert.

 

Pourquoi face à Cahier Désenfoui, je me remémore en priorité l'or vert de cette bague provenant de mes ancêtres grand'maternels du coté paternel ? Je vous propose de le découvrir ensemble.

Cette couleur qui est aussi le reflet de mes yeux, de la magie féminine transmise pourtant par un homme, m'évoque aussi l'or vert des bouleaux des forêts automnales.

(les textes, suite à cette introduction, peuvent vous être envoyés gratuitement sur demande : contact)

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